Qui es-tu ? Qu’est-ce que Réjouis ?

Je m’appelle Bénoni Paumier, je suis normand et j’ai 31 ans. Je suis le fondateur de Rejouis, et moi c’est Laura Martinet et j’ai 25 ans. J’ai rejoint l’aventure Rejouis depuis fin 2024.

Rejouis, c’est la première et la seule entreprise au monde qui reconditionne des sextoys. Vous pouvez facilement les vendre via notre site Rejouis.fr et obtenir un bon d’achat à dépenser sur la plateforme ou recevoir directement un virement en euros.

Comment l’idée de Réjouis t’es venu ? Quelles ont été les principales motivations derrière cette initiative ?

Le constat de départ, est qu’il y a un marché du sextoy qui explose avec une consommation qui suit le même procédé.

L’idée de Rejouis m’est venu par le manque de visibilité sur la traçabilité sur le production et des conditions dans lesquelles sont produits les jouets…

L’envie de recycler des sextoys Made in China, qui n’ont pas forcément de solution de recyclage, de revalorisation alors que beaucoup de personnes qui ont acheté ses sextoys, les utilisent très peu voire pas. Ils terminent leur vie dans des tiroirs puis à la poubelle. Rejouis est donc la solution qu’on a imaginé, qu’on a développé pour récupérer sextoys inutilisés en très bon état.

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Un des point important dans le reconditionné c’est l’hygiène et encore plus sur ce type de produits.

Est-ce que tu peux nous en dire plus sur comment se déroule concrètement le processus de reconditionnement de ces produits ?

Le processus de reconditionnement, nous l’avons travaillé avec un médecin et les conseils d’un laboratoire.

Le challenge a été de trouver un protocole sans faille et efficace en therme de nettoyage mais également, qui respecte le jouet et ses contraintes (contrainte de matériaux, de formes et de modèles).

La première étape, va être le diagnostic. L’état général du produit. Si le produit est fonctionnel, le silicone en parfait état, si la batterie fonctionne. Pour que le diagnostic soit validé, il faut également que le sextoy est fabriquant identifié.

Ensuite, on met en place un numéro de traçabilité par jouet pour le faire entrer dans la deuxième étape : le nettoyage.

La deuxième étape est le nettoyage. C’est étape est directement inspirée du nettoyage réalisé sur le matériel de gynécologie. Il y a des états de désinfection, avec des produits spéciaux et respectueux de la flore intime ainsi qu’une technologie UV-C qui a été développée pendant le covid. Cette technologie UV est très efficace sur les virus, les bactéries et les champignons. Rejouis fait preuve d’une grande transparence là dessus.

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Quelles sont les normes sanitaires et de sécurité que vous appliquez pour garantir une hygiène impeccable ?

La norme sanitaire que nous utilisons est la norme NF T72-281 qui permet de certifiée l’efficacité de l’enceinte UV-C fabriquée en France que nous utilisons. C’est la même technologie qui est utilisée pour la désinfection des sondes gynécologiques.

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Comment vous arrivez à rassurer vos clients ?

Sur tous les marchés de la seconde main, il y des gens qui sont retissants à acheter des produits reconditionnés ou de seconde main. Il y des réticences, c’est sur mais notre protocole est mis en évidence sur notre site web afin d’apporter cette preuve de transparence. À coté de ça, nous faisons beaucoup de pédagogie sur la façon dont on travaille pour montrer que c’est complètement sécurisé.

On rationalise ce qu’on fait et puis il y a le coté professionnel et communautaire qui aide à rassurer d’un autre côté.

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Est-ce que vous pouvez reconditionner tous types de produits ? Si non, pourquoi et lesquels ?

On est limité par notre protocole de nettoyage. On sélectionne des sextoys avec des matières non poreuses uniquement. On reprend des sextoys en acier inox, en céramique (porcelaine) et en verre.

Les sextoys à matière poreuse ne rentre pas dans notre protocole de nettoyage. En effet, le nettoyage ne sera pas aussi efficace. Les jouets que l’on reprend pas par exemple sont des masturbateurs pour les personnes a pénis. Il peut nous arriver d’en avoir, si ils sont neufs sous-cellés, et il sera disponible dans la catégorie de produit qui s’appelle ‘’ Jamais utilisé ‘’

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Quels sont les principaux avantages pour les consommateurs d'opter pour des jouets intimes reconditionnés ? Quel impact environnemental avez-vous observé grâce à cette démarche ?

L’avantage pour les consommateurs, est double. L’aspect achat écologique est un avantage pour certains et par conséquent on n’alimente pas la machine à produire made in China avec tous les impacts que cela impliquent puis le second avantage est économique. On revend sur notre site, 30% moins cher que le neuf voire jusqu’à 50% pour certains modèles. C’est un gros avantage économique pour les consommateurs.

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Avez-vous rencontré des préjugés ou des réticences, et comment avez-vous géré ces obstacles ?

Lorsqu’on entreprend dans le domaine de la sexualité, on fait face à un panel d’obstacles et de difficulté que l’on ne soupçonne pas.

Il y a en premier lieu les sujets d’acquisitions sur les réseaux sociaux. Les plateformes n’hésite pas à bannir les comptes qui osent montrer des corps un peu trop dénudés ou qui utilisent des mots trop explicites. Il faut donc redoubler de créativité pour pouvoir communiquer, faire de l’acquisition et construire une communauté sur les plateformes sans se faire “shadow ban”. Il y a même des formations spécialisées pour les acteurs du secteur pour savoir “Communiquer sans se faire bannir sur Méta/Google” comme celle de Marie Brassel.

Ensuite il y a des difficultés sur des éléments de base de l’entrepreneuriat comme ouvrir un compte bancaire pour déposer son capital social ou prendre une assurance. La majorité des firmes ont des règles d’utilisations qui excluent la sexualité de leurs activités. Là aussi, il faut savoir être “créatif” et savoir manoeuvrer pour avancer et ne pas s’arrêter sur cette hypocrisie.

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Un dernier mot ?

Chez Rejouis nous sommes convaincus que l’économie de demain intégrera de la circularité, qu’on le veuille ou non.

Cette approche, appliquée à grande échelle, pourrait structurer une filière durable et locale. Plus largement, l’économie circulaire représente une opportunité pour réindustrialiser nos territoires. Encore faut-il s’en donner les moyens. Produire autrement est un défi, mais aussi une nécessité.

En ce sens nous sommes parfaitement alignés avec la dynamique initiée par Dero pour démocratiser l’accès aux produits de seconde main. En plus, on adore les Koalas.

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